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Intelligence Economique

Définition Wikipédia de l'Intelligence économique

L’univers de l’intelligence économique étant très vaste, il englobe parfois des réalités très différentes, « L’intelligence économique peut être définie comme l'ensemble des actions coordonnées de recherche, de traitement et de distribution, en vue de son exploitation, de l'information utile aux acteurs économiques. Ces diverses actions sont menées légalement avec toutes les garanties de protection nécessaires à la préservation du patrimoine de l'entreprise, dans les meilleures conditions de délais et de coûts. L’information utile est celle dont ont besoin les différents niveaux de décision de l’entreprise ou de la collectivité, pour élaborer et mettre en œuvre de façon cohérente la stratégie et les tactiques nécessaires à l’atteinte des objectifs définis par l’entreprise dans le but d'améliorer sa position dans son environnement concurrentiel. Ces actions, au sein de l'entreprise, s’ordonnent autour d’un cycle ininterrompu, générateur d’une vision partagée
Cycle, contenu et fonctions de l’intelligence économique

L’intelligence économique peut :

*soit rechercher des informations sur un sujet déterminé considéré comme stratégique : question posée par la direction conduisant à la recherche de renseignement
*soit recueillir des informations sur le contexte de l'organisation à partir du processus de veille, discerner celles qui sont d'un intérêt stratégique pour l'entreprise et les structurer.

La première approche est l'approche classique du renseignement qui était adoptée par les services secrets.

La deuxième approche est la nouvelle approche de l'intelligence économique, qui s'impose dorénavant en raison de l'importance du contexte dans le cadre de la mondialisation. Elle privilégie la perception de l'environnement, en utilisant les sources ouvertes, qu'elles soient obtenues par les relations humaines ou des sources écrites.

Les Américains appellent le processus d'intelligence des sources ouvertes open source intelligence(OSINT).

Cycle du renseignement

Le cycle du renseignement correspond à l’ancienne approche utilisée par les services secrets. Le fonctionnement du cycle est le suivant :

Les questions
La base du cycle est constituée par les questions auxquelles on cherche à répondre. Elles sont le plus souvent définies par la direction de l'organisation.

La collecte d’informations

Elle a lieu à la fois dans les réseaux internes et externes et dans la mémoire de l'intelligence économique. Des informations peuvent également provenir des sources les plus diverses (documentations publiques, médias, salons et rencontres, brevets, normes, back- engineering).

L’analyse et la structuration

Les informations collectées sont analysées par les experts de l’organisation.
La diffusion

Les informations analysées et structurées (c’est-à-dire rendues exploitables) sont diffusées aux personnes concernées dans l’organisation, afin que les éventuelles actions nécessaires soient entreprises. Notamment, on transmet les informations à la direction qui pourra définir de nouvelles questions.



















Approche moderne de l’intelligence économique


Dans le deuxième cas, on ne sait pas exactement ce que l'on va trouver. Par rapport à la vision technique du renseignement, l'analyse des informations, leur structuration, leur déclinaison en stratégie et la mise en œuvre des actions sont plus élaborés et beaucoup plus répartis dans l'organisation.

Les étapes sont alors :


*Recherche et recueil des informations et des connaissances clés
*Traitement et interprétation des données recueillies
*Formulation des raisonnements stratégiques
*Mise en œuvre des actions et animation des réseaux
*Évaluation des effets et mutualisation des pratiques
Chacune de ces étapes doit faire l'objet d'une approche spécifique d'intelligence économique.
De plus, l'intelligence économique ne se limite plus aux entreprises, mais devient de plus en plus un enjeu d'État.

Contenu de l’intelligence économique :

L’intelligence économique ne se résume pas à la veille. Selon les travaux de l’AFDIE (Association française pour le développement de l’intelligence économique), qui sont repris par Bernard Carayon, l’intelligence économique comprend les tâches suivantes :
Recherche et recueil des informations et des connaissances clés
Veille juridique,
Veille technologique,
Veille sociale et sociétale,
Traitement et interprétation des données recueillies
Entretien des bases de données et de savoirs,
Sécurité des informations et des traitements,
Protection juridique, protection du patrimoine informationnel,
Administration de données.
Formulation des raisonnements stratégiques
Stratégie d'innovation,
Conduite de projets,
Anticipation et maîtrise des risques,
Évaluation des effets des décisions à prendre.
Mise en œuvre des actions et animation des réseaux
Animation de réseaux d'influence,
Déploiement préventif ou curatif des actions offensives ou défensives,
Communication sur les valeurs,
Dialogue avec les parties prenantes.
Évaluation des effets et mutualisation des pratiques
Étude d'impact,
Rétroveille sur les processus,
Échanges de pratiques et de savoirs,
Audit d’intelligence économique, auto-évaluation.

Fonctions de l’intelligence économique

Dans ce but, un certain nombre de fonctions ont été définies pour participer à son fonctionnement :
Le réseau.
On le divise souvent en :


* réseau interne : les employés de l'organisation pouvant servir d’experts sur une question, et fournir des informations.
* réseau externe : constitué de personnes n'appartenant pas à l'entreprise, de provenances diverses (connaissances des employés, clients, fournisseurs, partenaires, contacts délibérés…).

La direction :


L'intelligence économique est au service de l'organisation. À ce titre, elle est pilotée par le management de l'entreprise, qui doit définir ses objectifs et les grandes questions auxquelles elle devra répondre. La qualité des questions est capitale pour obtenir des informations intéressantes. Au départ, les questions devront rester les plus ouvertes possibles pour ne pas exclure a priori des informations clés qui pourraient surgir du contexte.
La mémoire :

C'est le seul organe spécifique de l’intelligence économique. La mémoire est chargée de mémoriser les informations et connaissances explicites de l'entreprise, obtenues ou non grâce à l'intelligence économique. Elle peut être organisée dans le cadre d'un projet de Knowledge management. Il s’agit d'un référentiel structuré dont, idéalement, les données principales (métadonnées) sont compatibles avec la structure du système d'information et répondent à des normes de mise en cohérence interne et externe.

Le processus d'intelligence économique dans le cycle moderne

La mise en place d'un processus d'intelligence économique devrait avoir pour préalable l'évaluation de la culture stratégique de l'entreprise.
Le processus peut en outre commencer par :
- une phase d'audit d'intelligence économique,
- un benchmarking sur les méthodes des concurrents, notamment sur les méthodes employées par les grands groupes américains,
- une analyse des meilleures pratiques à l’intérieur de l’organisation.

Recherche et recueil des informations et des connaissances clés :

Le recueil des informations est l’objet du processus de veille, qui est une recherche proactive d'informations, à partir des signaux faibles perçus dans le contexte.

La veille s’appuie :

* soit sur des informations orales obtenues par relations humaines (HUMINT en langage de renseignement),

* soit sur des informations écrites recueillies par un processus d'intelligence des sources ouvertes (OSINT),
* soit par des processus propres au renseignement (SIGINT).

Le processus de veille fait appel à des qualités de discernement ou d'intuition de la part des veilleurs et des experts, dans la perception de l'environnement.
L'intuition est une prise de conscience immédiate et individuelle. Elle peut conduire à des erreurs d'appréciation : toute intuition n'est pas évidente, et quand bien même elle le serait, elle aurait besoin d'être partagée. Toute intuition doit donc être vérifiée à partir d
e plusieurs sources.

Le discernement se rapproche de l'intuition. Il consiste à s'assurer que l'usage de l'information recueillie est bien la meilleure pour l'entreprise, compte tenu de la réglementation par exemple, ou du contexte, ce qui nécessite de débattre collectivement des usages.
La veille doit dépister les stratégies de diversion de l'adversaire, qui peuvent se manifester par des rumeurs, des bruits, de la désinformation.
Les différents types de veille classés par ordre alphabétique sont :
Veille boursière
Veille commerciale
Veille concurrentielle
Veille environnementale
Veille juridique
Veille médiatique
Veille pédagogique
Veille propriété industrielle et intellectuelle
Veille sociale
Veille sociétale
Veille stratégique
Veille technologique

Toutefois, l'intelligence économique cherche à aller plus loin, en mémorisant ses propres résultats et en adoptant une démarche proactive visant à faire fructifier l'information recueillie : c’est l’objet des étapes suivantes du cycle.

Traitement et interprétation des informations recueillies

Les informations recueillies sont analysées et structurées par des méthodes :

Forces / faiblesses / opportunités/menaces. L'équivalent en anglais est Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats) (SWOT).

Cette étape consiste à structurer et à mémoriser les informations. Le processus d'appropriation des informations par l'organisation conduit à une connaissance structurée dans la mémoire de l'entreprise. Ce processus s’appelle la gestion des connaissances (knowledge management en anglais).

Dans cette étape, l’analyse des informations est un processus clé, au cours duquel on va définir l'usage à faire des informations recueillies. Autrement dit, les questions juridiques prennent une importance déterminante : (droit international, droit social, droit de l'environnement, droit des collectivités locales…).
Sécurité juridique

Idéalement, la structure de la mémoire s'appuie sur des données principales (métadonnées) cohérentes avec le reste du système d'information.

Ainsi, veille et gestion des connaissances sont des domaines complémentaires de l’intelligence économique, qui s’alimentent mutuellement.

Formulation des raisonnements stratégiques

À ce stade, l'organisation peut être amenée à définir un plan de protection du patrimoine informationnel, et une stratégie de sécurité des systèmes d'information.

Mise en œuvre des actions et animation des réseaux p
olitiques mises en place.


Historique

FRANCE

Après le Japon dans les années 1970 et les États-Unis à la fin des années 1980, la France s'est lancée à son tour dans cette démarche d'intelligence économique, initialement au milieu des années 1990, puis à compter de 2003 à la suite de tentatives de prise de contrôle de sociétés françaises sensibles, de l'activisme de fonds d'investissement étrangers et des agissements de certaines officines de renseignement.( En 2000 deux fonds d'investissement américains supposés proches de la CIA, Texas Pacific Group et Spectrum Equity Investors, cherchent à prendre le contrôle de la société française Gemplus, leader mondial des cartes à puces. Le ministère des Affaires étrangères est alerté une seconde fois sur le dossier Eutelsat alors visé par ces deux mêmes fonds (note du 22 février 2004). Les pouvoirs publics évoquent la "remise en cause de la continuité et de la sécurité de diffusion des chaînes publiques françaises et européennes", les "risques industriels", dans la mesure où "Eutelsat a recours en exclusivité aux services de lancement d'Arianespace", ou encore les "menaces pour l'utilisation d’Eutelsat par les forces militaires de pays européens" qu'aurait représentées cette opération. Ils réussissent à limiter la montée en puissance de ces fonds à 23,3 % contre le tiers du capital espéré.

Situation en 2007


Dans l'Union européenne et les Etats membres :


Le deuxième rapport de Bernard Carayon sur l'intelligence économique indique qu'il n'y pas de véritable contrôle politique du travail des institutions européennes par les États membres. Il préconise la mise en place au niveau de l'Union européenne d'un registre du commerce et des sociétés garantissant la transparence des acteurs.
La France est parmi les premiers pays européen à avoir mis en place une politique d'intelligence économique.

A la date du 1er janvier 2006, tous les pays membres de l'Union européenne, à l’exception des Pays-Bas, de la Belgique et de l'Autriche, ont mis en place des dispositifs de contrôle des investissements étrangers concernant l'ordre public et la défense nationale.
* Le Danemark, interdit l'acquisition de groupes spécialisés dans le transport maritime et aérien ou l'exploration pétrolière à toutes les sociétés non danoises.
* L'Allemagne dispose d'un droit de veto pour tout investissement étranger égal ou supérieur à 25 % dans des activités de défense et de cryptologie. De plus certaines entreprises (Caisses d'épargnes, Volkswagen, producteurs d'acier…) sont protégées par la présence des Länder à leur capital, encore que d'après certains spécialistes, cette protection pourrait devenir illusoire lorsque ces sociétés auront besoin de capitaux frais, mais qui en attendant les protège des tentatives de prise de contrôle.
* L’Espagne protège les secteurs de la défense nationale, des jeux, de la télévision et de la radio.

Aux États-Unis

Alors qu'en France, on considère que le volet offensif est du domaine des entreprises, et le volet défensif (dispositifs de protection contre des investisseurs non nationaux) du domaine de l'État, les États-Unis ne font pas cette distinction.

Aux États-Unis, l'intelligence économique est pratiquée activement depuis la deuxième guerre mondiale. À la fin des années 1980, l'administration américaine a lancé la politique d'advocacy de soutien aux entreprises, qui est essentiellement une stratégie offensive.

Cette politique s'appuie :

* sur un lobbying auprès d'un grand nombre d'organisations internationales (OMC, WBCSD, ONU, OCDE, Union européenne,...),
* sur des actions systématiques de normalisation, et de lobbying auprès des organismes qui définissent les règles du commerce international (chambre de commerce internationale, BASD),
*sur des méthodologies de partage d'informations comme le NCW, qui procurent aux entreprises des secteurs stratégiques une très grande puissance d'investigation et de décision ; Le web et les métadonnées sont massivement employés pour indexer les ressources informatiques. Les organisations publiques américaines gèrent des registre de métadonnées qui permettent de partager ou de voiler (selon les cas) les informations * sur le web ;
* sur l'usage de la langue anglaise ;
* sur un système juridique (soft law) où le droit mou a plus de place ;
* sur la puissance financière des fonds de pension ;
* sur un dispositif de protection contre les acquisitions de sociétés américaines. Ce dispositif n'intervient qu'assez tard dans le processus : les projets d'acquisitions sont regardés par le Committee on Foreign Investment in the United States dirigé par le secrétaire au Trésor, qui détermine au cas par cas si la vente à un propriétaire étranger d'une entreprise est censée "menacer d'affaiblir la sécurité nationale".


* sur un environnement législatif protégeant des domaines d'activité. Outre les sociétés, la loi américaine protège certains domaines d'activités comme les travaux d'infra-structures portuaires et la réparation navale interdits aux entreprises étrangères. De même d'autres secteurs sont également soumis à un encadrement spécifique (compagnies aériennes…) interdisant et limitant le contrôle des sociétés américaines par des capitaux non américains.

En Asie

Au tournant du siècle, le Japon met en oeuvre un nouveau modèle d'intelligence collaborative sous la forme de "communautés stratégiques de connaissance", La Chine s’est ouverte prudemment aux investissements étrangers, pour mettre à niveau du point de vue technologique et managérial son économie, mais de façon qui reste limitée dans la plupart des secteurs (banques, acieries, constructeurs automobiles, cimenteries, raffineries, réseaux de distribution d'essence…) pour y garder un certain contrôle. A la date du début 2006, l'acquisition d'une participation majoritaire dans une entreprise chinoise n'est pas encore permise, les investissements étrangers devant prendre la forme de partenariat limité à 20 % ou 25 % du capital suivant que l’investissement est le fait d’une seule entreprise ou d'un consortium.

Au Maghreb

INTELLIGENCE ECONOMIQUE EN ALGERIE

L'Afrique est dans une situation où le développement économique n'est pas un besoin, mais une condition de survie. Le positionnement géopolitique des Etats (par exemple l'Afrique du Nord et l'Europe), l'exploitation des ressources naturelles (par exemple les ressources pétrolières), l'implantation de capitaux étrangers (par exemple saoudiens, au Mali), la stabilité politique (Côte d'Ivoire) ou encore l'ingérence humanitaire sont autant de questions fondamentales liées à la notion économique. Des enjeux primordiaux qui méritent une réflexion en amont et une excellente exploitation de l'information, soit une "intelligence" économique de tout premier plan. C'est ce qui transparaît de cet article qui concerne plus spécifiquement l'Algérie, malgré la toute récente découverte de la discipline telle que définie en France, de son appellation "scientifique" et de ses premières applications opérationnelles.

En Algérie, rares sont les chefs d'entreprise qui accordent à ce concept tout l'intérêt qu'il mérite, en raison de la confusion qui est faite entre l'intelligence économique et l'espionnage qui utilise des procédés illégaux pour avoir accès à une information. C'est ce qui ressort en substance du débat animé au forum d'El Moudjahid par des experts économiques et des consultants spécialistes dans le domaine de l'information et de la communication. Tout en définissant l'intelligence économique comme étant une pratique légale consistant à rechercher, traiter et diffuser l'information en vue de son exploitation, les experts participant au débat sur l'intelligence économique en Algérie, ont indiqué que ce concept est traduit actuellement dans les entreprises modernes par la veille informationnelle, une activité qui consiste à étudier des informations stratégiques pour permettre d'anticiper les évolutions et les innovations du marché. L'information devient, de ce fait, un produit que les entreprises doivent exploiter intelligemment pour pénétrer des marchés, préserver des acquis ou s'imposer sur des créneaux économiques. De l'avis de certains intervenants, plusieurs sociétés étrangères ont réussi à s'imposer sur le marché algérien, faire de l'ombre aux entreprises algériennes et arracher des parts importantes à l'exportation grâce à des procédés relevant, essentiellement, de l'intelligence économique. C'est la raison pour laquelle, un conseil de gouvernement a été récemment consacré à cette problématique dans le cadre du dossier portant

« Stratégie et politiques de relance et de développement industriel » en Algérie, présenté par Abdelhamid Temmar, ministre des Participations et de la Promotion des investissements. Le gouvernement définit, à ce propos, l'intelligence économique comme étant un travail de « recueil, d'analyse, de traitement et de diffusion de l'information pertinente et utile qui contribue à la production des connaissances indispensables à la prise de décision et au pilotage des entreprises constituant le tissu industriel national ». Incluse désormais dans la stratégie nationale industrielle du pays, l'intelligence économique devrait, aux yeux des autorités publiques, bénéficier d'une large diffusion au sein des entreprises publiques et privées afin de garantir « la sécurité du patrimoine technologique et industriel national ».

L’Algérie mise sur l’intelligence économique

Le gouvernement semble avoir saisi l’importance pour l’Algérie d’investir dans l’intelligence économique au service du développement des industries créatrices de haute valeur ajoutée.vendredi 22 décembre 2006.
L’intelligence économique, s’entend, selon le communiqué du gouvernement, comme « une démarche d’anticipation et de projection dans le futur , fondée sur les liens qui unissent les réseaux des entreprises et ceux des opérateurs économiques ». Selon la même source, cette intelligence économique sous-tend un volet important de la stratégie nationale industrielle et vise à la réalisation de quatre objectifs majeurs , à savoir la diffusion en Algérie d’une culture de l’intelligence économique qui ambitionne une évolution des comportements individuels et collectifs des acteurs économiques publics et privés, dans une vision collective et pluridisciplinaire, la création d’une synergie entre le public et le privé et le développement d’une perception nouvelle de leurs relations basées sur la confiance mutuelle, indispensable à l’essor de l’industrie nationale.
Elle sous-entend également la promotion du développement et la garantie de la sécurité du patrimoine technologique et industriel national par la mise en place des dispositifs de veille capables de faire face aux enjeux de l’ouverture du marché national et la concurrence et de décourager les pratiques déloyales des concurrents et le développement de la fonction prospective par la mise en système des institutions publiques, des entreprises, des universités, des centres de recherche et des acteurs économiques, à l’effet de cerner les évolutions et de déceler les actions stratégiques à entreprendre sur le moyen et le long terme pour l’industrie nationale. Le conseil de gouvernement considère que « comme outil stratégique de maîtrise de l’information et de la connaissance de l’environnement géo-économique », l’intelligence économique constitue le cadre privilégié d’observation des évolutions du marché concurrentiel en Algérie et permet à l’entreprise et aux acteurs économiques de se doter de capacités de réactivité, d’adaptation et de prise de décision, face aux défis de l’environnement, en permanente mutation.
Le conseil de gouvernement estime , dans cette perspective, que le rôle de l’Etat, dans la mise en place des dispositifs de développement industriel et d’innovation, consiste, « en la mise en œuvre d’une politique nationale d’intelligence économique et de veille stratégique », à même d’offrir à l’entreprise, en amont, les moyens de se doter des outils de veille informationnelle, (analyse et synthèse de l’information, études prospectives et technico-opérationnelles...), et, en aval, les outils d’exploitation de l’information, la sécurisation des systèmes d’information, la mise en place de cellules de crise, de stratégies d’influence, de lobbying, entre autres. Abordant le second sujet relatif aux ressources humaines, le conseil de gouvernement souligne que ces ressources occupent dans toute stratégie de développement une place prépondérante et constituent « le centre nodal du système productif économique et industriel ».

Sources:
http://www.veille.ma/ http://www.lanouvellerepublique.com/actualite/lire.php?ida=46671&idc=4 http://www.algerie-dz.com/article7757.html

TUNISIE

Un nouvel outil de l'intelligence économique:Inauguration du Centre de documentation et de veille technologique au Cetime

Faire de la veille stratégique est désormais à la portée de toutes les entreprises du secteur des industries mécaniques, électriques et électroniques.

L'inauguration d'un centre de documentation et de veille technologique hier par M.Afif Chelbi, ministre de l'Industrie, de l'Energie et des Petites et Moyennes entreprises, vient répondre aux besoins des PME/PMI pour lesquels il n'est pas toujours facile de mobiliser les moyens financiers et le temps nécessaire pour mettre en place un système de veille. Ce temple d'anticipation concurrentielle permettra aux entreprises de mener des missions électrochocs qui leur permettront de mieux appréhender les menaces et les opportunités. Mais loin des questions de budget et de temps, il faut garder à l'esprit que la veille est une attitude, une attention portée à son environnement et une culture du partage qui, sans l'implication de la direction , ne peut pas prendre une forme réelle.
Après avoir parcouru les divers pavillons du CDVT, les unités et les laboratoires du Cetime, le ministre a félicité les cadres et les employés du Cetime qui vient de fêter son 25e anniversaire et a indiqué que l'objectif de la création du CDVT est «d'opérer une meilleure utilisation de la technologie» pour des entreprises dont le salut dépend de nouvelles performances qui passeraient inéluctablement par la maîtrise de l'information. «Le Cetime qui regorge de compétences et d'équipements modernes, saura mettre à profit son expérience pour le bon lancement de ce centre», a souligné le ministre.
D'un coût total de 95.000 dinars, le centre constitue une source aux informations scientifiques et techniques en temps réel, qui est un enjeu capital pour les acteurs économiques. Il est par ailleurs destiné à être une source d'information importante pour le monde industriel tant au niveau national que régional. Le recours aux services du CDVT permetnon seulement un accès direct à un fonds documentaire composé de plus de 2.500 ouvrages; des abonnements à 35 magazines étrangers et 6 revues tunisiennes, des journaux, CD-ROM, cassettes vidéo,...) mais aussi un accès à travers les réseaux télématiques aux banques de données nationales (Citet, Cnudst...), et internationales (Cetime France, ...), ainsi qu'à des réseaux sectoriels de R&D. Le centre dispose aussi de revues de presse nationales et internationales, d'études stratégiques, de bulletins de veille stratégique et technologique et d'annuaires techniques.M.Mohamed Férid Herelli, directeur du Cetime, a expliqué que le CDVT a pour mission de «collecter, de traiter et de diffuser des informations pertinentes à haute valeur ajoutée pour les PME/PMI». En effet, à travers ce dispositif informationnel, «les entreprises toujours à l'affût des avancées technologiques, celles qui voudraient détecter d'une manière précoce les signaux annonciateurs d'évènements susceptibles d'influer sur leur pérennité (nouveaux concurrents, nouvelles réglementations, nouvelles technologies), trouveront à leur disposition ce nouveau service au Centre avec une multitude de prestations». Il est à signaler que le secteur des industries mécaniques, électriques et électroniques compte 820 entreprises qui réalisent un taux de croissance à deux chiffres (26%) et assurent l'exportation d'une bonne partie de leurs activités. Parmi les segments porteurs, l'on trouve en bonne position les composants automobiles, les fluides et le stockage du gaz, a encore indiqué M. Herelli, précisant qu'un projet futuriste, à savoir la mécatronique, verra bientôt le jour dans la zone industrielle de Sousse. L'école de l'innovation, qui se tiendra bientôt à Sfax, est une manifestation du Cetime qui cherche à amarrer les entreprises tunisiennes afin d'être en première position pour développer une innovation ou se lancer sur un nouveau marché. Autant d'avantages décisifs pour les entreprises qui veulent se munir d'une assurance pour le futur.
lien: http://www.lapresse.tn/index.php?opt=15&categ=1&news=43881

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