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Intelligence économique | Initiatives Maghreb

Intelligence économique | Initiatives Maghreb

Publié : 20 février 2011

Révolution de jasmin oblige, la première année de la deuxième décennie du troisième millénaire sera à jamais gravée dans la mémoire des nations d’Afrique et du Maghreb en particulier. Et pas uniquement sur le plan politique et des libertés publiques. Dans le domaine de l’intelligence économique en Afrique, les pays nord-africains sont encore ceux qui ont pris le plus d’initiatives dans la première moitié du premier trimestre 2011. Petit tour d’horizon des principaux faits marquants.

Par Wafaa Zaki, stagiaire chez Knowdys

Les évènements suivants sont présentés dans un ordre chronologique.

Maroc | Les atouts du royaume sous les projecteurs des analystes

CR : Mokhliss Brahim, 16 janvier 2011

Les dispositifs de veille, l’intelligence économique, tant au niveau du secteur privé que du public s’avèrent être des éléments déterminants dans un environnement où la concurrence est de plus en plus acharnée. Pour attirer l’attention sur cette question, le Laboratoire de Management, d’Innovation et de Développement (LaMID) de l’Université Mundiapolis, en partenariat avec l’Association Marocaine d’Intelligence Économique (AMIE), a organisé le 14 janvier 2011 un colloque international à ce sujet. Cette rencontre, qui a eu lieu dans la salle des conférences du campus de Mundiapolis, avait pour thème l’intelligence économique et les stratégies d’influence.

Ainsi, en ce qui concerne, tant le secteur public que privé, il faut le souligner, il y a des aléas qui existent et qui deviennent prépondérants à l’occasion des crises comme cela a été le cas lors de la dernière crise financière. Dans ce contexte, les différents intervenants ont été unanimes à souligner que, face à ce monde, les États et les entreprises se doivent de cultiver de la veille et à avoir des visions stratégiques. Intervenant à cette occasion, Mohamed Chafiki, directeur des «Études et des prévisions financières» au ministère de l’Economie et des Finances, a évoqué l’expérience du secteur public en la matière. Il a ainsi rappelé que, dans le cas propre du Maroc, la dernière décennie, a été marquée par une évolution économique et la diversification des structures économiques grâce à des conditions objectives de développement de l’intelligence économique.

Conditions, dit-il, qui ont été réunies progressivement. «D’abord parce que, depuis 2004, le Maroc intégrait un nouveau palier de croissance. Au niveau du secteur public, certes, il n’y a pas une stratégie nationale mais il y a des expériences éparpillées dans ce secteur. La création du Comité de veille stratégique à l’occasion de la crise financière est la principale expérience en la matière. C’est une expérience unique dans l’histoire du pays. Elle a été déterminante pour faire avancer le travail sur l’information. Nous avons été obligés de faire un monitoring régulier de l’ensemble de l’information qui concerne les secteurs touchés par la crise…»

Et d’ajouter «Nous avons construit un espace de traitement de l’information en plus d’un partage de cette information à travers des cellules de veille sectorielles… », explique-t-il. Il faut le reconnaitre, cette expérience a montré qu’il y a une exigence de veille mais aussi une exigence de partage du traitement de l’information pour qu’il y ait une intelligence commune des enjeux, des handicaps… En plus, ainsi que l’ont affirmé différents intervenants, cela permet d’alimenter le circuit de décision de telle sorte à ce que l’Etat, dans sa mission d’accompagnement des secteurs, puisse cibler des mesures adéquates qui ont de l’impact…

Toujours, en ce qui concerne le cas de la veille dans le secteur public, l’on a insisté sur le fait que l’expérience marocaine s’est renforcée par la mise en place d’un comité de veille stratégique. D’ailleurs, cette expérience a permis de pousser la réflexion pour œuvrer à la mise en place d’un comité de veille sectoriel.

Une autre expérience pilote en matière de veille stratégique a également été présentée lors de ce colloque. Il s’agit des efforts déployés par l’Institut Royal des Études Stratégiques (IRES). En effet, les explications de Said Moufti, chef de projet d’études « Compétitivité économique » de l’IRES, ont été très bien accueillies par l’auditoire.

Il a précisé à ce niveau que la veille stratégique est une des missions essentielles de l’IRES. Elle s’appuie sur un système d’information prospective (SIP) ou banque de connaissances qui rassemble, ordonne et relie les informations nécessaires à l’analyse prospective et à la réflexion stratégique. L’apport de l’IRES en matière d’éclairage de la prise de décision, souligne-t-il, « s’opère à travers des notes d’alertes, issues de la veille stratégique et des notes d’orientation stratégique découlant des études faisant partie du programme scientifique de l’Institut… ».

Par ailleurs, les intervenants lors de ce colloque ne se sont pas contentés d’évoquer les atouts du Maroc en matière d’intelligence économique. En effet, ils ont aussi appelé à tirer des enseignements de la situation actuelle. Le premier enseignement à en tirer, ont-ils appelé, c’est le renforcement du dispositif de production, d’organisation et de traitement de l’information. Ils ont ainsi admis que le Maroc a encore des problématiques sur le plan national à ce niveau. Le deuxième problème évoqué c’est le manque d’information détaillée. « Cela peut être, parfois, pénalisant pour le circuit de décision… Car, il n y a pas une culture de partage et de diffusion de l’information qui soit bien établie. Dans notre ministère, par exemple, ce sont des batailles rangées qui sont livrées pour faire circuler l’information et pour créer des plateformes à même de faire circuler l’information », a souligné à ce sujet Mohamed Chafiki.

De même, la partie légale est également à revoir. Il y a un débat sur le sujet et un projet de loi est en cours de préparation. Car, l’arsenal juridique actuel institue à plusieurs niveaux l’obligation de réserve et met ainsi beaucoup de responsables qui fournissent l’information dans des situations inappropriées. Il faut donc que le cadre légal permette la circulation de l’information. Toues ces remarques, et bien d’autres, feront l’objet d’une prochaine publication qui reprendra toutes les idées évoquées lors de ce colloque. Propositions Intervenant à l’occasion du colloque sur « l’intelligence économique et stratégies d’influence», Said Moufti, chef de projet d’études « Compétitivité économique » de l’IRES a présenté quelques propositions. Il a ainsi appelé à la mise en en place d’une politique publique d’intelligence économique, au service de la compétitivité et de la défense des intérêts stratégiques du pays. Il a proposé également de procéder « au développement de la fonction prospective afin de décrypter l’avenir et d’atténuer le poids des incertitudes endogènes et exogènes ». Il suggère aussi de s’orienter progressivement vers la création de réseaux informationnels permettant le recoupement de l’information et le rehaussement de sa valeur ajoutée.

Source : lematin.ma


Algérie | Présentation du manuel de formation en intelligence économique

CR : elmoudjahid.com, 7 février 2011

Une journée d’étude était organisée le 7 février 2011 à partir de 8 h 30 à l’hôtel El Djazair à Alger pour la présentation du manuel de formation en intelligence économique en Algérie. Des communications sur ce thème ont été présentées par les responsables du ministère et des experts.

Source : elmoudhahid.com



Tunisie | Enquête IACE : feuille de route pour un nouvel environnement des affaires

CR : leconomiste.com.tn, 8 février 2011

Révolution tunisienne oblige, les membres du Centre tunisien de veille et d’intelligence économique relevant de l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) a mené une enquête à l’échelle nationale auprès d’un échantillon d’entreprises appartenant aux divers secteurs économiques.

Le questionnaire adopté pour cette enquête est centré autour d’un nombre réduit d’interrogations. A travers cette enquête, l’IACE a cherché à mieux connaître les conditions de la reprise de l’activité économique notamment au niveau des entreprises du secteur privé.

En fait, ces interrogations sont relatives au rythme actuel de l’activité de l’entreprise, au temps jugé nécessaire pour que l’entreprise retrouve son niveau d’activité antérieur, à la volonté ou non du chef d’entreprise d’investir et de recruter du personnel sur le court et le moyen terme. Enfin, il a été demandé aux chefs d’entreprises de proposer les mesures qu’ils estiment adaptées au contexte économique actuel pour que notre pays connaisse une bonne et durable reprise de l’activité économique et pour qu’il puisse réaliser une création substantielle d’emplois.

Le rythme actuel de l’activité des entreprises

Exprimé en pourcentage par rapport à leurs niveaux habituels durant cette période de l’année, le niveau moyen de l’activité des entreprises enquêtées se situe autour d’une moyenne de 52.9 %. Ce niveau moyen correspond également au niveau réalisé par près de la moitié des entreprises enquêtées. Il convient, toutefois, de préciser que près de 20 % des entreprises enregistrent déjà un niveau d’activité de plus de 95 %, alors que près d’une entreprise sur trois fonctionne actuellement à un rythme de 30 % ou moins que son rythme habituel.

Interrogées sur le nombre de journées ouvrables qui leur sont nécessaires pour qu’elles reviennent à leurs niveaux d’activité habituelle, les entreprises enquêtées évoquent un délai moyen de 31 jours et demi. Par rapport à cette moyenne, le délai pour une reprise totale varie entre un minimum d’une journée à un maximum de six mois. Par ailleurs, pour beaucoup d’entreprises, la condition de levée imminente du couvre feu s’impose comme condition nécessaire pour un retour à la normale.

Perspectives d’investissement et de recrutement

Les résultats de l’enquête prévoient que l’environnement des affaires va s’améliorer d’une manière substantielle durant les prochaines semaines. Cet esprit peut générer auprès des chefs d’entreprises la ferme volonté de créer de la valeur économique pour le pays.

A ce titre, il a été demandé aux chefs d’entreprises s’ils comptent réaliser des investissements à court ou à moyen terme et s’ils envisagent de recruter du personnel pour le même horizon temporel.

L’examen des réponses à l’enquête montre que près de 39.7 % des chefs d’entreprises déclarent vouloir investir durant le court ou le moyen terme alors que près de 36 % d’entre eux assurent vouloir recruter du personnel pour le même horizon.

Selon l’enquête, ces résultats marquent une différence significative avec ce que l’on enregistre habituellement dans les enquêtes de conjoncture. Si l’on tient compte des propositions avancées par les chefs d’entreprises pour assurer une reprise durable de l’activité économique et pour réaliser la création d’un nombre important d’emplois, on peut raisonnablement affirmer que si certaines des mesures proposées sont réellement adoptées, l’impact sur l’investissement et l’emploi sera plus important.

Sur la base de ces proportions, il est possible de proposer une estimation d’un indice de confiance spécifique à cette enquête voisine de 7 %. Cela marque un point de retournement correspondant à une réelle rupture par rapport aux valeurs précédemment observées pour des indices comparables.

Source : leconomiste.com.tn


Algérie | Les entreprises s’initient à l’intelligence économique

CR : lefinancier-dz.com, 08 février 2011

Des « états généraux » sur l’intelligence économique seront organisés en mai prochain, a annoncé le 7 février à Alger le directeur général de la veille stratégique, des études économiques et des statistiques au ministère de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, M. Mohamed Bacha. Ces états généraux sur l’intelligence économique seront organisés en guise de clôture d’une série de rencontres régionales, prévues prochainement dans différentes régions du pays pour sensibiliser les entreprises à adhérer à cette méthode, encore timidement utilisée en Algérie, a précisé M. Bacha.

Cette rencontre nationale constituera également une occasion pour évaluer les résultats des différentes actions menées par le ministère, pour la vulgarisation de l’intelligence économique en direction des entreprises nationales des secteurs public et privé, a-t-il ajouté. M. Bacha a indiqué, par ailleurs, que le « manuel de formation en intelligence économique en Algérie » est un produit 100% algérien qui a nécessité une année de travail et de concertation entre le ministère et les différentes parties concernées. Quinze entreprises publiques et neuf privées ont participé à l’élaboration de ce manuel qui est « un programme indicatif de modules de formation qu’il conviendra d’assurer aux cadres devant se spécialiser dans l’intelligence économique et la veille stratégique ». Ce document vise notamment à aider les établissements spécialisés à créer des programmes de formation, qui répondent aux exigences et aux besoins des entreprises algériennes dans le domaine de la gestion de l’information.

Téléchargeable à partir du site Internet du ministère, le manuel ambitionne aussi de participer à la définition des bonnes pratiques dans le domaine de la formation en intelligence économique et en veille stratégique. L’intelligence économique consiste à chercher l’information à caractère économique, la traiter et l’interpréter en temps opportun, pour l’utiliser dans la prise de décision entrepreneuriale, selon des experts réunis à l’occasion de la présentation d’un manuel de formation sur cette méthode de gestion des données.

Source : lefinancier-dz.com


Algérie | Assistance à 11 entreprises publiques pour le développement de l’intelligence économique

CR : Saïd Ben, 9 février 2011

Pour bien développer l’intelligence économique en maîtrisant la collecte de l’information à caractère économique, son traitement et son interprétation au moment opportun, le ministère de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement a concrétisé des accords avec certaines entreprises nationales activant dans des secteurs industriels tels que le machinisme agricole, l’électronique, l’industrie pharmaceutique, l’informatique et la mécanique. C’est ainsi que des accords de partenariat sont signés entre ces entreprises et le ministère chargé du développement de ce secteur important pour la promotion de l’économie nationale.

Ces accords consistent en des aides de la part de la tutelle pour la dotation de ces 11 entreprises de “cellules de veille”, nécessaires à la collecte et l’exploitation judicieuses de l’information économique. Nul doute que ces premières entreprises serviront de base dans la conception et surtout la concrétisation de l’intelligence économique et plus précisément la “veille” économique. Celles-ci seront donc appelées à effectuer ces “veilles” dans la perspective de développer l’information, cette ressource stratégique des organisations, dont la maîtrise et la valorisation, constituent aujourd’hui un enjeu crucial pour les entreprises, les administrations et les différentes institutions. En d’autres termes, ce serait une source de promotion et de développement de nos entreprises en ce sens que la concurrence qu’une telle opération génère, permettra donc à nos entreprises de bien exploiter cet outil indispensable de la technologie de l’information à son profit.

Il est bien utile de remarquer que la ” veille “économique ” est un concept basé essentiellement sur les compétences humaines plus que les moyens matériels tel que l’Internet qui est actuellement la plus importante source de l’information pour les entreprises.

L’analyse des flux importants de données collectées est indispensable pour nos entreprises dans la perspective d’exploitation de ces informations relatives aux tendances des marchés national et international, et aux activités des entreprises concurrentes, notamment. Mieux encore, cette opération “veille” doit bien dépasser le cadre technique des outils de l’information pour envisager les nouvelles potentialités en matière d’usages, de partage et dissémination de l’information.

Si pour une première vague d’entreprises soutenues pour le moment, grâce aux accords de partenariat signés avec le ministère dont l’ENMTP (matériel de travaux publics), Gica (ciment), Enie (électronique), Saidal (pharmaceutique), Eniem (électroménager) ou la SNVI (véhicules industriels), la tutelle envisage de multiplier de telles opérations à l’avenir. Et c’est ainsi, qu’on apprend que le ministère signera, au cours de cette année, des conventions similaires avec une dizaine d’autres entreprises publiques pour les aider à se doter de système de collecte et d’exploitation des informations économiques.

De part cette nouvelle opération, l’État vient donc de mettre les moyens adéquats à la disposition des entreprises nationales pour renforcer leur compétitivité en ayant recours à l’intelligence économique pour mieux appréhender leur environnement et mieux anticiper les risques. Enfin, il est utile de rappeler que l’État a abordé cette problématique depuis l’année 2000 en relançant le processus en 2006 en intégrant l’intelligence économique dans sa stratégie de développement industriel.

Source : lemaghrebdz.com


Maroc | Ouverture à Marrakech des travaux sur les systèmes d’information et l’intelligence économique

CR : aufaitmaroc.com, 17 février 2011

Les travaux d’une conférence internationale sous le thème “Systèmes d’information et intelligence économique” (SIIE) se sont ouverts le 16 février à Marrakech, avec la participation de plus de 150 universitaires et chefs d’entreprises venus des quatre coins du monde.

Cette 4ème édition, initiée par l’Institut supérieur du génie appliqué (IGA) en partenariat avec les Universités de Nancy (France), de Manouba (Tunisie) et Hassan II de Casablanca et Mohammedia, s’est tenu sous l’égide du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique.

Les conférenciers se sont penchés, trois jours durant, sur les axes suivants: les systèmes d’information et les systèmes de l’intelligence économique, la recherche collaborative d’informations, l’industrie des langues et des connaissances, le management de l’information et le partage des connaissances, ainsi que la gouvernance des systèmes d’information.

Source : aufaitmaroc.com


Tunisie | Observations sur le secteur du Bâtiment avant et après la révolution de Jasmin

CR : Centre tunisien de veille et d’intelligence économique, 20 février 2011

Dans le cadre des enquêtes menées périodiquement auprès des entreprises du secteur privé, le Centre Tunisien de Veille et d’Intelligence Economique dispose de deux ensembles d’observations sur le secteur « Bâtiment ». Le premier ensemble d’observations a été collecté durant le mois de novembre 2010 alors que le deuxième ensemble d’observations est relatif à la période du mois de février 2011. Cela permet de ressortir les éventuels changements de perception des chefs d’entreprise avant et après la révolution qu’a connue la Tunisie en janvier 2011.

Les commentaires des résultats obtenus pour chaque période, accompagnés de quelques comparaisons entre les deux périodes, sont à lire sur espacemanager.com.


Maroc | L’intelligence économique au service de l’entrepreneuriat régional : un défi pour l’État et les entreprises

RDV du 24 février 2011

L’Institut National des Postes et Télécommunications en partenariat avec le Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique et l’Université Internationale de Rabat, organise une conférence le jeudi 24 février 2011 sur “l’intelligence économique au service de l’entrepreneuriat régional : un défi pour l’État et les entreprises”.

Télécharger ici le formulaire d’inscription

Source : veille.ma

Maroc en tête, le Maghreb prend donc de l’avance sur les pays d’Afrique subsaharienne (hors Afrique du Sud, Nigeria et Rwanda) en matière d’intelligence économique. Une belle avance (médiatique tout au moins) qui, espérons-le, sortira des communiqués, des salles de conférences et de colloques pour s’enraciner dans les pratiques des États et des entreprises concernés.

Africa Diligence

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